La Porte de Brandebourg à Berlin, un symbole pour la ville

Le quadrige situé au sommet de la porte de Brandebourg était censé être appelé le « char de la paix », mais en réalité, la porte a toujours été un symbole associé aux guerres et au militarisme. En 1933, après l’arrivée au pouvoir d’Hitler, ce dernier y a organisé une procession aux flambeaux, faisant de la porte un lieu exclusif pour les nazis. Lors de la libération de Berlin par l’Armée rouge soviétique, le drapeau avec la faucille et le marteau est resté hissé jusqu’en 1953, date à laquelle une manifestation de travailleurs russes l’a abaissé.

Avec la construction du mur de Berlin, la porte de Brandebourg est restée dans ce « no man’s land » entre les deux secteurs de la ville pendant de nombreuses décennies. Ce n’est qu’en 1989, avec la chute du mur, que la porte est redevenue un symbole de liberté et de paix. Plus d’un million de personnes l’ont franchie pour se rendre d’est en ouest. Depuis lors, la croix et l’aigle prussiens sont également revenus décorer le quadrige, qui n’est cependant pas l’original : détruit par les bombes pendant la Seconde Guerre mondiale, il a été refondu en 1953, mais sans les symboles prussiens.

Aujourd’hui, la porte de Brandebourg abrite un office du tourisme et la « salle du silence », où l’on peut se recueillir.